Dans cet article, nous allons découvrir qui est Jaebets, il est un des « inconnus » de la parole et pourtant son histoire bien que courte nous montre la puissance de la prière !
Pour bien commencer quel est le contexte ? Nous sommes dans les livres des Chroniques, sorte de mémoires des rois d’Israël et de Juda, et plus précisément au milieu d’une généalogie, c’est là que l’auteur du livre s’arrête et nous parle de Jaebets comme si Dieu l’avait arrêté, lisons le contexte :
1 Chroniques 4:9-10 Jaebets fut plus honoré que ses frères. Sa mère l’avait appelé Jaebets en disant : « C’est parce que je lui ai donné naissance dans la douleur. » 10 Jaebets fit appel au Dieu d’Israël en disant : « Veuille me bénir et agrandir mon territoire ! Que ta main soit avec moi ! Préserve-moi du mal, afin que je ne vive pas dans la douleur ! » Et Dieu lui accorda ce qu’il avait demandé.
Le nom Jaebets se traduit par « douleur », à l’époque biblique les noms donnés avaient une réelle signification et faisait partie de la vie de la personne. Ainsi, Jaebets a grandi avec son nom en se rappelant sans cesse qu’il a apporté de la douleur pour sa mère ! Quel poids ! Nous aussi, même si notre nom ne le reflète pas nous pouvons vivre avec un passé, un contexte qui devient un poids et un boulet dans notre vie.
V9 : Jaebets fut plus honoré que ses frères.
Le mot honoré (Kabad) signifie : jouir d’honneurs, être rendu abondant, être honoré, obtenir gloire ou honneur, gagner la gloire.
Ce verset peut être surprenant, Dieu préfère-t-il l’un plus que l’autre, as-t-il ses « chouchous ». Bien sûr que non, ce passage souligne surtout que Jaebets a pris le parti de chercher la face de Dieu ce que Dieu a honoré.
Maintenant voyons de plus près le détail de sa prière :
Veuille me bénir
La version Segond 1910 dit : Si tu me bénis
Le « si » est soit conditionnel ou lié à une promesse, le but de Jaebets est de mettre l’accent sur les promesses de Dieu. En effet, Dieu va dire à Abraham : Toutes les familles de la terre seront bénies en toi (Genèse 12:3).
Sa prière est-elle égoïste ? Non, il est important de réaliser que les bienfaits de Dieu sont pour ceux qui sont près de Dieu et Jaebets en fait partie, il réalise à ce moment que son nom et sa vie ne se résume pas à une certaine fatalité (la soufrance passée = vie de souffrance) , il proclame la bénédiction de Dieu sur sa vie présenté et future.
Demander la bénédiction, c’est vouloir être comblé par Dieu.
Le « si » évoque aussi une insistance, la bénédiction demandée par Jaebets n’est pas matérielle mais spirituelle, c’est finalement être en phase avec ce que Dieu veut.
C’est se jeter dans le fleuve de sa Volonté, de ses desseins et de sa Puissance.
Veuille agrandir mon territoire
La version Segond 1910 dit : que tu étendes mes limites.
Elargir (rendre plus grand) mon influence, mon territoire, mes propriétés, mes limites :
Pour moi : Mes capacités + expériences + formations + personnalité + apparence + passé + attente des autres = mes limites.
Pour Dieu : ma volonté et mes faiblesses + la volonté de Dieu + sa Puissance surnaturelle = l’expansion de Son territoire.
Par ces paroles, Jaebets ne veut pas rester sur des limites que sa vie passée a dictée, il désire aller plus loin en tant qu’homme, fils, mari, frère, serviteur. Dans tous les domaines de sa vie, il souhaite grandir !
Que ta main soit avec moi !
La version Français Courant dit : étends sur moi ta main protectrice.
Devenir dépendant de la main de Dieu, c’est-à-dire sa présence avec Nous. De nombreux passages dans la Bible nous parlent de la main de Dieu Actes 11:21 (la main de Dieu avec les premiers chrétiens), Josué 4:24 (le rappel de la main puissante de Dieu), Esaïe 59:1 (le bras assez grand pour sauver et délivrer).
On peut penser à la main de Dieu comme la main protectrice et puissante d’un père avec un bébé. Comme Dieu va le montrer à son Peuple qui doutait, nous sommes dans sa Main (Jérémie 18), et nous devons réaliser l’importance de rester dans main pour recevoir sa protection et sa puissance.
Préserve-moi du mal
La version Darby dit : si tu me mettais à l’abri du mal, en sorte que je fusse sans douleur !
Ne pas « affronter » mais s’éloigner du mal.
L’affronter n’est pas en soi nécessaire (Matthieu 6:13) car nous sommes plus que vainqueur en Christ…
« en Christ » est le fait d’être « caché » en Christ (Colossiens 3:3). Par le fait de s’attacher (s’accrocher) à Christ. Tout comme un enfant qui dans un moment de détresse ou de fatigue vient s’appuyer sur son « parent ». Nous pouvons trouver en Christ un refuge.
Et Dieu accorda…
Jean 15:7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé.
Jacques 4:3 Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions.
En résumé, Jaebets pria pour quatre sujets.
– Que Dieu puisse vraiment le bénir. Les bénédictions spirituelles sont les meilleures qui soient : elles sont véritables et agissantes.
– Qu’Il étende ses limites. Ce Dieu, qui fait croître l’élan de notre cœur, qui augmente en nous Sa connaissance, et qui nous permet d’entrevoir le « Canaan spirituel » merveilleux, doit être l’objet de tous nos désirs et de nos prières.
– Que la main de Dieu soit avec lui. Cette main divine est sur nous, afin de nous conduire, de nous protéger, de nous donner la force, et de nous diriger dans toutes nos tâches : c’est une main toute-suffisante !
– Que Dieu le préserve de la pratique du mal et du péché ; qu’Il le garde de l’épreuve, le mette à l’abri de ses ennemis, afin que ceux-ci ne puissent pas l’atteindre, ni le transformer en « homme de douleur ».
Colossiens 3:1-2 Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, recherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. 2 Attachez-vous aux réalités d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre.